Biologiste au pays de la Com
Je me présente ; je suis un être vivant issu d’une espèce de primates appartenant à la famille des hominidés. Fruit de deux êtres qui se sont aimés, je suis la résultante d’une union harmonieuse de trente mille milliards de cellules, dotée de quatre-vingt-dix milliards de neurones et d’un organisme que je considère plutôt comme sain.
Bon bah, vous l’auriez deviné… Je suis Biologiste.
En fait, c’était le cas… Jusqu’à ce qu’un jour, j’ai réalisé que le cadre où j’avais accroché mon diplôme d’ingénierie était de travers. Je l’ai donc redressé, et mes idées avec.
J’avais enfin décidé de changer le cours de ma vie. Car de toute façon, nous n’en avons qu’une seule, et la mort, elle, est toute proche. Personnellement, ce n’est guère la mort qui m’effraie le plus mais surtout l’idée de ne pas avoir assez vécu.
Une fois, j’avais entendu dire dans un film que « la vie était comme une boite de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber ». Ce jour-là, j’étais en pyjama, au lit sur mon pc, bref la posture idéale pour chatter sur Facebook. Et je suis tombée sur une annonce de recrutement faite par Panorama pour le poste de Copywriter.
Pour moi c’était clair, c’est ce que je voulais faire. Faisant partie de la génération Y, celle qui se trimballait avec un baladeur qui était fan de jeux vidéos et addict aux nouvelles technologies de l’information et de la communication… J’ai donc tout de suite envoyé mon CV et décroché un entretien.
Le jour J, j’ai enfilé mon plus beau tailleur, celui de ma soutenance, en espérant qu’il me porterait chance. J’avais surtout oublié les quatre kilos de plus récoltés durant l’été. Du coup, j’arrivais à peine à respirer, et ma paire de talons aiguilles n’était pas une bonne idée. Oui ! J’étais classe, mais pour un poste à la banque. J’ai donc remis mon bon vieux jean et mes converses… Liberté !
Après, j’ai retiré mon tablier blanc du sac, mis quelques bouquins de référence et pris des notes du genre « Comment vendre un stylo en une minute » qui sait ? Peut-être que j’aurai affaire à Jordan Belfort ?
Arrivée à l’agence, j’attendais mon tour. Un tas de pensées me venaient à l’esprit : « Est ce que c’est une bonne idée ? Suis-je au bon moment au bon endroit ? Que me cache le destin ? Est-ce que je me suis brossée les dents ce matin ? » Plein de questions, mais aucune réponse. Jusqu’à ce qu’on m’appelait à l’entretien, et là, je devais non seulement donner des réponses, mais surtout les bonnes !
つづく